Cours de piano: Sonate Au Clair de Lune Beethoven (38 cours)
Sonate n°14 en do dièse mineur Ludwig van Beethoven
Sur notre site nous proposons l'étude la plus complète et la plus précise de cette magnifique œuvre du piano classique.
C'est une très grande série de cours de piano comprenant déchiffrage, travail de la pédale, travail en accords, accords accélérés, travail du son et des cours d’interprétation.
38 cours sont inclus dans l'abonnement annuel ( ou abonnement Intermédiaire Semestriel). Sur cette page vous pouvez visualiser l'interprétation la partie lente de cette sonate, adagio (ci-dessous) que nous proposons dans nos cours.
La Sonate, Au Clair de Lune, est connue aujourd'hui essentiellement pour sa première partie, Adagio Sustenuto, alors que les deuxième (Allegretto) et troisième (Presto Agitato) parties sont relativement peu familières à un large public. Sur notre site nous traitons uniquement la première partie qui est accessible d'un point de vu technique aux débutants dans leurs 2me et 3me année. Pour le niveau intermédiaire nous proposerons davantage de cours plus complets et plus techniques (cours 19 à 24), ainsi que des cours supplémentaires d'interprétation pianistique.
Presto Agitato est la partie très rapide et virtuose d' Au Clair de Lune; ci-dessous vous trouverez l’interprétation de la 3me partie de cette sonate de Beethoven :
Le premier mouvement de la sonate « Au Clair de Lune » est conçu par Beethoven comme une marche funèbre.
Bien que de notre temps il n’est plus joué dans cette manière, cette partie a un caractère très marqué. Beethoven notifie au début de la partition, "Si deve suonare tutto pezzo delicatissimamente e senza sordino", ce qui veut dire qu’elle doit être jouée avec une très grande délicatesse mais sans l’utilisation de la pédale de sourdine.
Il est construit sur trois voies : une basse, un accompagnement en arpège et une mélodie.
- La basse est continue et est jouée en octave
- Les arpèges sont à trois sons et sont joués en triolet avec la main droite
- La mélodie est également jouée de la main droite.
La principale difficulté pour le pianiste dans l’exécution de ce morceau est de pouvoir jouer une mélodie fluide et bien marquée tout en continuant, avec la même main, des arpèges à peine audibles. La basse devra elle aussi être jouée en parfaite harmonie avec les arpèges.
Le premier mouvement de cette sonate au clair de lune est constitué de 69 mesures. Il peut être divisé en quatre parties bien distinctes : une exposition (mesure 1 à 22), un développement (mesure 23 à 42), une réexposition (mesure 42 à 59) et enfin un coda (mesure 60 à 69).
Le deuxième mouvement, Allegretto, est en ré bémol majeur.
Beethoven passe donc du mode mineur en mode majeur. L’on remarque également que le ré bémol n’est autre que l’enharmonique du do dièse. L’effet recherché est donc clair, rendre le morceau plus joyeux. Et afin de rompre totalement avec le premier mouvement, le rythme passe à trois temps. Dans son esprit, il a surtout était conçu afin de relier le premier mouvement au troisième. En effet, grâce à ce mouvement Beethoven fait disparaitre petit à petit le caractère méditatif du premier mouvement. Le jeu en arpège et la basse octaviée sont ainsi laissés de côté.
Ce mouvement prend la forme d’un scherzo. L’auditeur se laisse transporter dans un monde complètement à part alliant plaisanterie et divertissement. Il est d’ailleurs marqué dans la partition qu’il faudra attaquer dès la première mesure de ce second mouvement.
Ce mouvement assez court comporte exactement 60 mesures soit neuf mesures de moins que le premier mouvement. Techniquement, le pianiste ne trouvera pas de difficulté particulière pour jouer ce deuxième mouvement de la sonate au clair de lune.
Le troisième mouvement, Presto agitato, est en do dièse mineur
Beethoven revient donc à la tonalité de départ car il revient en mode mineur. C’est donc un retour à l’esprit initial du morceau. Néanmoins, ce mouvement est complètement différent du premier mouvement. Le sentiment que le compositeur veut partager est un sentiment de tumulte.
Le mouvement se divise en deux parties : il commence par une succession d’arpèges très rapides et de notes fortement accentuées, avec une basse d’Alberti en croches puis une seconde partie où la basse d’Alberti sera jouée en double croches avec une mélodie simple mais profonde.
Presto agitato signifie littéralement « rapide et agité», ce mouvement est donc joué avec un tempo très rapide.
Ce mouvement est le plus long avec ses deux cent mesures et il est également le plus important des trois mouvements.
De même, il est de loin le plus technique. Il est même réputé pour donner du fil à retordre aux pianistes les plus aguerris. En effet, ses arpèges en double croche sont sources de bien des tracas. Les arpèges serviront à créer un sentiment de suffocation. Par la suite, les basses d’Alberti savamment harmonisées avec la mélodie nous mèneront encore plus loin en prolongeant cette sensation de suffocation. L’effet recherché est vraisemblablement de couper le souffle à l’auditoire. Nous pouvons dire qu’ici Beethoven casse véritablement avec l’esprit du classicisme pour donner lieu à un déchaînement d’émotions.
Des grands maîtres du romantisme comme Chopin lui-même s’inspireront de ce mouvement. Ainsi la célèbre « Fantaisie impromptu » possède beaucoup de points communs avec ce mouvement; elle en reprendra une partie de la mélodie.